mardi 11 juillet 2017

Quelques articles sur l'assemblée

3 délégués français (EPUdF et UNEPREF) (c) Guy Maillard
En attendant d'avoir les traductions définitives des décisions de l'assemblée générale de la Communion mondiale des Eglises réformées, on peut lire quelques articles. 

Les premiers portent sur les décisions de l'assemblée  :
- Un article présentant la nouvelle présidente de la CMER, la pasteure Najla Kassab, voir ici.
- Un autre sur la décision d'avoir au moins 50% de femmes parmi le personnel exécutif (employé) de la CMER, ainsi que dans le conseil exécutif (élu, bénévole, composé de 22 membres, c'est l'organe de direction de la CMER entre deux assemblées générales ; voir aussi le billet de Guy Maillard sur sa composition), voir ici.
- Un article sur le soutien de la CMER à l'accord de Paris sur les changements climatiques, voir ici.
- Un article sur la décision de condamner toutes les formes de violence envers les personnes LGBTQ (lesbiennes, gay, bisexuelles, transexuelles et "Queer"), à lire ici.
- Un article sur la décision de soutenir le processus de paix en Corée, voir ici.

Par ailleurs, on trouve des articles plus généraux sur le déroulement de l'assemblée et le vécu des délégués :
- Un article, signé Amy Eckert, présente des témoignages sur le mode de prise de décision par consensus et comment des délégués l'ont vécu : voir ici.
- Un autre sur les études bibliques et leur forme plus créative que l'enseignement "ex cathedra", pour s'adresser à tout l'être humain et pas seulement à son intellect, voir ici.
- Un premier bilan signé Serge Fornerod, de la Fédération des Églises protestantes de Suisse, voir ici.

Claire Sixt Gateuille

samedi 8 juillet 2017

Une nouvelle présidente


Najla Kassab pêchant à Wittenberg (c) Anna Siggelkow pour la CMER

L’assemblée générale vient d’élire le nouveau Comité exécutif, d’une composition significative de l’esprit qui anime la Communion mondiale des Églises réformées (CMER). 

A la présidence, une femme, Najla Kassab, de l’Église protestante de Syrie et du Liban, que son Église vient d’ordonner au ministère pastoral en mars 2017. Le comité exécutif est composé de 22 membres, dont 12 femmes et 10 hommes, 12 ordonnés et 10 laïcs, 5 jeunes de moins de 30 ans. 

Ces équilibres traduisent l’attention qu’accorde la CMER à la place des femmes, des jeunes et à l’ordination féminine. 

Christian Krieger



vendredi 7 juillet 2017

Election du comité exécutif

 La nouvelle équipe CMER est élue sous la présidence de Najla KASSAB, pasteure du synode Syrie-Liban


3 représentants pour l'Europe : un laïc Galois indépendant, un pasteur vaudois et une jeune laïc hongroise

jeudi 6 juillet 2017

Quelques photos












Wittenberg

Wittenberg, terre sainte protestante ?
Dans le périple de l'AG de la CMER, l'organisation d'un déplacement a Wittenberg s'imposait quasiment.
Nous avons donc fait le déplacement en bus soir environ 90 minutes de transport. Avec un départ a huit heures depuis le Messe, il fallait se lever tôt😪
La campagne autour de la ville est très semblable a la Brie : grands champs de blés ou mais, des petits villages sympas, une foret agréable.
Wittenberg est une jolie petite ville très propre. Et l'émotion des premiers pas s'efface avec le côté touristique organisé. Les bâtisses sont anciennes et bien conservées.
Le culte a commencé a 9:00. Un moment tout aussi bien organisé qu'a Leipzig.
Temps spécial avec la prédication de la future présidente de la CMER, une syrienne dynamique et la signature d'un acte officiel sur la justification (d'autre en parleront mieux que moi).
Petit repas au soleil et visite expresse de la ville 😖 retour obligatoire a 15:30 := trop court, juste de quoi voir l'église et sa porte aux 95 thèses 😋
Ce jeudi, c'était discussions, palabres et tergiversations
Le processus de consensus est lourd quand deux ou trois ne le veulent pas.
Par contre, moins de dix minutes pour modifier conséquemment la constitution et le règlement intérieur 😪
La. journée s'est terminée par un joli concert de cordes colombiennes dans le hall de la Halle.
Un moment hors du temps assez agréable pour finir la journée🙋

Signature de la Déclaration sur la justification

Signature de l'association à la DJDJ (c) COE/WCC
Hier, Mercredi 5, la Communion mondiale des Églises réformées a signé une déclaration d'association à la "Déclaration Jointe sur la doctrine de la Justification" signée entre la Fédération luthérienne mondiale et l’Église catholique romaine en 1999, et à laquelle les méthodistes se sont associés en 2006. Cette signature a fait l'objet d'une grande célébration à Wittenberg - lieu symbolique en cette année des 500 ans de la Réforme.

Dans la déclaration d'association, la CMER affirme apporter ses propres accents, en particulier son insistance sur le lien intrinsèque entre Justification et Justice, dans le consensus différencié auquel a mené le dialogue de la CMER avec la FLM et l’Église catholique romaine à propos de cette déclaration.

On peut lire sur le site de l'assemblée un article en français, et un autre, plus approfondi, en anglais, signé par Stephen Brown, le mari de Jane Stranz.

Quelques photos de la célébration commune : 

La procession lors du Culte (c) COE/WCC

Najilah Kassab, 1ère pasteure ordonnée au Proche-Orient (c) Ian Alexander

























L'après-midi était consacrée à une visite libre de "l'exposition universelle de la Réforme" à Wittenberg. Les délégués de l'UNEPREF ont testé "l'imprimante" du temps de Luther du stand de la Fédération des Eglises suisses : 

(c) Guy Maillard
 
Claire Sixt Gateuille

En quelle langue l'Esprit parle-t-il ?

Bible ouverte lors des études bibliques (c) R Lehner
Nous voici déjà à la veille de notre départ de Leipzig. Après une journée à Wittenberg, nous avons une journée de travail à la « Messe » de Leipzig. Le matin, rév. Dr. Mitri Raheb (pasteur luthérien en Palestine, président de Dar Al-Kalima) a introduit la journée avec une étude biblique sur le texte de Pentecôte, en Actes 2. Au sein de la Communion Mondiale des Églises Réformées, quelques soixante dix langues sont parlées et nous avons six langues officielles (l'anglais, l'allemand, le français, l'espagnol, le coréen et l'indonésien). La question des langues est récurrente dans les sessions de travail en raison des problèmes non pas tant de compréhension entre les délégués, mais de traduction. Dans une assemblée où la question de la justice est transversale, il s'agit de respecter toutes les langues et les minorités.

A Pentecôte, à Jérusalem, la langue dominante est la langue de l'occupation romaine, le latin. Mitri Raheb voit en Jérusalem le modèle de la diversité. Les différentes personnes présentes à Pentecôte ne parlent pas la langue de l'empire romain, elles reçoivent par l'esprit le message de l’Évangile dans leur langue maternelle. L'Esprit nous parle dans la langue dans laquelle nous rêvons, non pas dans la langue dominante. Ce texte nous parle particulièrement cette année du 500ème anniversaire de la Réforme. Lefèvres d'Etaples, Martin Luther n'ont fait qu'incarner ce texte en traduisant les Écritures dans la langue de leurs contemporains. Et aujourd'hui la Bible est  traduite en 543 langues dans le monde (la traduction en alsacien étant a priori la 543ème). Dans l'histoire de la Pentecôte, nous observons que les identités multiples sont une force, un trésor que nous devons conserver, c'est l'unité dans la diversité. A Jérusalem, les personnes de plusieurs communautés différentes reçoivent la promesse de l'Esprit avec leur diversité . Avec cette diversité, nous sommes exhortés à écrire notre propre théologie sachant qu'elle ne sera pas meilleure qu'une autre mais qu'elle aura le même statut, nous serons alors en communion.

Les diversités sont évidentes dans le contexte de la CMER, mais entendre ces diversités comme une force nous fera entrer dans une dynamique de communion. Indéniablement, nous avons besoin d'être édifié en début de journée !

Régine Lehner

Les jeudis en noir

Depuis une trentaine d'années, le Conseil œcuménique des Églises a lancé une initiative contre le viol et les violences sexuelles appelé "Jeudis en noir" (en anglais : "Thursdays in Black"). Même si cette initiative n'est quasiment pas connue dans notre Église, elle est très pratiquée dans certaines Églises, aux USA ou en Afrique du Sud par exemple, ou dans les réunions internationales, comme l'assemblée de la Fédération luthérienne mondiale ou celle de la Communion mondiale des Églises réformées (qui se réunit encore jusqu'à demain), dont les participants sont invités à s'habiller aujourd'hui en noir.

L'idée est que toutes les personnes qui veulent dénoncer les violences sexuelles et les viols et qui rêvent d'un monde où plus personne n'en serait victime s'habillent en noir tous les jeudis.

L'axe principal de cette campagne est la dénonciation du viol comme arme de guerre, mais l'idée plus générale est de promouvoir des communautés (et des sociétés) où les femmes pourraient évoluer sans avoir la peur au ventre devant le risque de viol, mais aussi de discriminations, d'agressions verbales ou physiques, voire de meurtre (les "fémicides" malheureusement trop répandus en Amérique centrale et du Sud). 

Claire Sixt Gateuille

mardi 4 juillet 2017

Coréens du Nord et du Sud chantent ensemble

Parmi nous il y a une délégation de la Corée du Sud, et aussi de la Corée du Nord !
Plusieurs représentants des deux pays ont chanté ensemble cet après-midi pour la paix.




L’un des intervenants de Corée du Sud a exprimé le désir partagé des deux Corées pour l'unification. Malgré l'armistice qui existe depuis 1953, ceci est toujours un rêve et la situation semble plutôt s'aggraver. Le but de l'armistice était d'assurer une cessation complète des hostilités et de toutes les actions des forces armées, ce qui n'est toujours pas devenu réalité. La délégation souhaite que les sanctions internationales s'arrêtent et que les armes soient démantelées.

Ils appellent la CMER et tous les chrétiens à prier pour la paix et la réconciliation et à soutenir le processus de paix.

Étonnamment (ou pas), nous n'avons entendu aucune critique par rapport au région du Corée du Nord...
M.Voorwinden

Débats autour d'un étude biblique contextualisée

Depuis le début de l’Assemblée générale, la thématique de la justice est omniprésente. Elle est célébrée et prêchée comme un essentiel, plaidée et affirmée comme axe central de l’action de la CMER. Cette thématique fait écho à l’attention particulière que Calvin accordait à l’éthique, à une vie juste œuvrant pour une justice partagée par tous. Cette thématique fait résonner la confession d’Accra (2004) appelant les Églises réformées à adopter une position dans la foi dénonçant comme péché l’injustice du système économique global actuel sanctuarisant l’intérêt d’une minorité au détriment du plus grand nombre. Au gout de certains, l’omniprésence de la question de la justice est trop exclusive, relayant dans les marges de l’oubli d’autres aspects essentiels à l’Evangile et à la vie de L’Église.

Et voilà que hier matin, lors de l’étude biblique du pasteur Mitri Raheb (Église évangélique luthérienne de Bethléem) à propos de Luc 4,14-21, les fronts bougent.
Le pasteur Mitri Raheb (c) CMER
En effet, regrettant que les lectures de ce passage étaient habituellement trop spiritualisées, Mitri Raheb a délibérément contextualisé son interprétation. Il l’a fait en évoquant le contexte du propos de Jésus prononcé dans une Palestine occupée par les romains, contexte non sans similitude avec le sien de palestinien vivant depuis 50 ans sous l’occupation. Il a commencé par reconnaître dans ce passage de l’Evangile de Luc l’expression d’un concept missionnaire de Jésus déployé en 5 points :
- annoncer la bonne nouvelle aux pauvres
- délivrer les captifs
- rendre la vue aux aveugles
- libérer les opprimés
- proclamer l’année de grâce du Seigneur.

Il s’est ensuite interrogé sur l’application de ces 5 points à la situation des Palestiniens. Conscient que la situation de son peuple dure maintenant depuis 50 ans et qu’elle est aujourd’hui bloquée, il a plaidé pour une espérance en action. Sans action, l’espérance n’est qu’opium du peuple. Contestant que l’érection de l’État d’Israël corresponde à une volonté de Dieu, il a suscité un vif débat. Et voilà qu’au moment où la question de la justice devient concrète, des voix s’élèvent, critiquant une lecture trop politique, regrettant l’absence de dimension spirituelle dans l’interprétation, voire demandant une lecture plus spirituelle de ce passage.

Le débat s’anime, des voix de tous les continents s’élèvent et s’engagent dans la discussion. La communion vit, débat, se construit…

Christian Krieger

Des murs : debout ou (bientôt) plus ?


Intervention Jerry Pillay (c) M.Voorwinden
Lors du culte dans le Berliner Dom dimanche dernier le président de la CMER Jerry Pillay (Afrique du Sud) a parlé de la chute du mur à Berlin en 1989 comme un signe d’espérance. Si un mur tombe, pourquoi pas d’autres ? Quels murs tomberont sous peu ?

Pendant ce culte nous étions accueillis dans les murs du Berliner Dom, une Église centrale pour l’Église protestante en Allemagne. Dans ce blog je partage quelques photos de son intérieur magnifique.









Au dessus de nos têtes huit peintures, une par Béatitude. Ici les photos des deux Béatitudes qui parlent de la justice (Gerechtigkeit) dont nous parlons beaucoup pendant notre rassemblement et une peinture sur la souffrance.

Heureux ceux qui (c) M.Voorwinden
Heureux ceux qui (c) M.Voorwinden
Heureux ceux qui (c) M.Voorwinden



























Puis quelques photos de statues. Non, ce ne sont pas des saints, ce ne sont que nos réformateurs : Luther et Zwingli. Calvin y apparaît également, mais de l’endroit où j’étais assise je ne pouvais pas le prendre en photo.

Zwingli (c) M.Voorwinden
Luther (c) M.Voorwinden




L’après-midi certains groupes ont visité le mémorial du mur de Berlin. Une partie du mur est comme avant, une autre partie est ouvert : on peut passer d’un côté à l’autre et vice-versa, signe d’ouverture. 
Mémorial du mur de Berlin (c) M.Voorwinden

Marlies Voorwinden

Intervention d'une déléguée française

Le sujet de l'ordination des femmes reste assez controversé. La CMER a donc voulu faire avancer les choses en rédigeant une confession de foi sur le sujet.
Ce texte aboutit à reconnaître l'égalité stricte de droits (même respect et même dignité) entre femmes et hommes et c'est, de notre point de vue, une bonne chose. Cette vérité théologique se heurte à celle du terrain de certaines églises. la confession se clos par le texte suivant :
"les Eglises de la CMER s'engagent maintenant sur le fait que notre pratique commune consistera à recevoir au ministère ordonné des femmes ayant reçu cet appel et ayant démontré qu'elles disposent des dons nécessaires à la direction et au service des ministères de l'Eglise. Leur emploi et leurs indemnisations afférentes seront déterminées sur les mêmes bases.
Relevé déjà dans les groupes de discernement, la question se pose du devenir des églises pour lesquelles cette "confession" n'est pas applicable. Il ne s'agit certes pas d'une majorité. Une enquête du bureau aux retours bien incomplets laisse voir environ 42 églises qui n'adhérent pas à ce principe (dont 18 en Afrique et 7 en Europe).
C'est le sens de l'intervention de la déléguée de l'UNEPREF, Noro Andrianalizah, lorsqu'en levant son carton bleu, elle a souhaité attirer l'attention de la communion sur ce risque "grave" à terme qui pourrait aboutir soit à la démission, soit à l'exclusion des Eglises qui ne veulent pas adhérer à la confession de foi sur l'ordination féminine.
Il faut dire que le Président a quelque peu balayé l'opposition notifiée et relevée par 4 ou 5 autres délégués.
Le sujet n'est pas clos et nous verrons aujourd'hui comment donner suite.

Marlies présente son expérience avec la CMER


Une AG plein d'art !

Tableau CMER (c) M.Voorwinden



Dans les locaux de la Leipziger Messe, nous pouvons trouver un tableau fait pour l’occasion (photo). On peut y découvrir le logo de l'assemblée de la CMER (dans l'arbre) et le texte phare de l'AG : Romains 12.2 (dans la rivière). S’agit-il de l’arbre de la vie, à côté d’un fleuve ? Est-ce que la personne au milieu est assise « sous son figuier » ? Plusieurs interprétations sont possibles…

Même certaines études bibliques ont des aspects artistiques. Ce matin, nous avons écouté une étude biblique sur la femme cananéenne (Mt 15,21-28) par Elsa Tamez (Costa Rica), avec un chœur qui intervient en dialogue avec l'intervenante. Son étude biblique de la semaine dernière (Rm 12,1-2) était structurée comme une lettre que la Phoebe biblique nous adressait.

Pour le samedi soir, plusieurs interventions artistiques étaient prévues dans la ville, mais le temps n’a pas permis de les proposer. Une seule pièce nous a été présentée : le théâtre des opprimés, une pièce presque sans paroles, avec une chorégraphie très parlante, à visualiser en cliquant sur le lien suivant :


Ici aussi plusieurs interprétations sont possibles. La répartition des cultures et des sexes dans la pièce me semble parlante. Non, non, une telle oppression je n’en veux pas, ça existe toujours en dehors du théâtre ? Me faut-il culpabiliser en tant que femme blanche et européenne ?

M.Voorwinden

lundi 3 juillet 2017

Depuis Paris ... pour faire le lien, avec et sans fil rouge


(c) CMER


Grand merci aux délégués à Leipzig de prendre le temps d'écrire pour nous. Quand on voit le programme et l'heure du réveil on apprécie encore davantage ! Cela nous donne un goût de ce que vous êtes en train de vivre, des thématiques, des déplacements physiques jusqu'à Berlin et à l'intérieur de la ville de Leipzig, mais aussi les déplacements culturels et théologiques. Cette semaine il y aura aussi un déplacement historique jusqu'à la ville de Wittenberg pour l'association de la CMER à la déclaration conjointe sur la justification.
Vos articles sur le blog nous aident à faire le lien, à garder un fil rouge entre ce que vous êtes en train de vivre et nos propres engagements de ces jours, en particulier avec l'arrivée des premiers réfugiés avec les couloirs humanitaires.
J'ai la chance de suivre l'assemblée aussi à travers twitter, en différentes langues. Je trouve le programme artistique assez interpellant - même si cela est un peu insaisissable à distance. C'est intéressant de voir que le fil rouge dans ces photos vient plutôt d'un concept asiatique, en français nous parlons volontiers de "fil rouge", de fil conducteur. Je pensais que cela avait des racines dans le récit de Rahab dans la Bible, mais peut être que je me trompe.

J'espère ce soit encore avoir une conversation tardive avec mon mari, Stephen Brown, qui est à l'assemblée comme journaliste. Il connaît bien Leipzig et l'ancienne Allemagne de l'Est et il me donne aussi quelques nouvelles en off concernant comment les choses se passent, mais je ne vais pas réveler cela ici ! Par ailleurs, quelques-uns de ses articles ont également été traduits en français, comme celui-ci "Une assemblée mondiale mise au défi de débarrasser l'Église de ses liens avec l'injustice".


Par ailleurs, le culte de dimanche matin à la cathédrale de Berlin peut être revu ici. Puis différentes sessions de l'Assemblée sont disponible à revoir sur sur la chaine Youtube de la CMER et il y a beaucoup de nouvelles aussi sur la page Facebook de la CMER.


Jane Stranz

Quelle oppression ?

(c) Marlies Voorwinden
C'est lundi et les travaux reprennent : 1ere étude biblique aux aurores
Donnée par le pasteur Mitri Raheb, palestinien vivant en zone occupée
Le texte : Luc 4, 16-21 qui parle premièrement des 4 objectifs donnés à Jésus pour son ministère :
apporter la Bonne Nouvelle aux pauvres
proclamer la délivrance aux prisonniers
donner la vue aux aveugles
libérer les opprimés

Il est besoin de se placer dans le contexte historique qui était fait d'oppression et d'occupation et se mettre dans le rapport actuel de l'occupation israélienne pour les palestiniens. Pour le pasteur Mitri,
les occupés sont rendus pauvres par l'occupant = Jésus apporte une nouvelle de libération !
Jésus dit ces mots dans un contexte proche de celui d'aujourd'hui. Pour le pasteur Mitri, la mission de Jésus est considérée comme hautement politique : a-t-il accompli ses objectifs ? Oui sur le spirituel mais non sur la politique. Il s'agirait d'une vision prophétique ...

Pour pasteur Mitri, il y a tension entre la vision de Christ et celle du monde tel qu'il est = il y a besoin de rêver sur le monde tel qu'il doit être et analyser le système d'aujourd'hui avec la vision du monde voulu par Dieu. Si on ne le fait pas, le monde finira dans le chaos, victime de l'Empire (notion d'une société d'asservissement de l'humain au profit de quelques uns).

Le 2/11/47, Lord Rothschild envoie une lettre vers Parlement = besoin d'occuper la Palestine pour y recevoir les juifs = besoin de préparer les palestiniens à l'occupation => La Bible n'a rien à voir avec Israël d'aujourd'hui
Question pour l'occupé : Dieu, où es-tu ? Pourquoi tu ne fais rien ? Au travers de l'expérience de la croix, Dieu même s'est fait anéantir par l'Empire. Il a exprimé sa solidarité avec les opprimés. La résurrection viendra, c'est le mot final, mais quand ?
Pour le pasteur Mitri, les Israéliens se posaient la question de la libération politique : Jésus a confirmé que ce n'était pas son rôle et a renvoyé sur la venue de l'Esprit comme libération = nous devons finir le travail de Jésus !

La discussion qui a suivi a montré que la première place de l’Évangile ne doit pas céder la place au politique même si c'est une conséquence et un engagement qui en découle.

Quel est votre avis ? réagissez si vous lisez ce post

Guy Maillard